les matières grasses hydrogénées

Publié le par FRED OHAYON

Danger au rayon biscuits Gâteaux, chips… de nombreux produits contiennent des matières grasses hydrogénées nocives pour la santé.
Cet article est repris intégralement de la publication Métro International du 17/10/07

Qu'est-ce qui est bien moins cher que le beurre et qui rend les gâteaux si croustillants ? Les matières grasses hydrogénées. Sous cette appellation se cache un procédé qui consiste à injecter de l’hydrogène dans l’huile pour la rendre solide. L’industrie alimentaire en raffole. Non seulement les matières grasses hydrogénées sont bon marché, mais, en plus, elles permettent d’améliorer la texture et la conservation des produits. Problème : lors de la transformation, l’huile va produire des acides gras trans extrêmement nocifs pour la santé. "La consommation de 5 g d’acide gras trans augmente de 30% le risque d’accident cardiovasculaire", explique le nutritionniste Jean-Michel Cohen*. En moyenne, les Français consomment 2,7 g de ces acides par jour. Un chiffre qui peut monter très vite, surtout chez les plus jeunes. Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, les garçons âgés de 3 à 14 ans en avalent, en effet, jusqu’à 6 g par jour. Ces acides gras trans se trouvent dans la viennoiserie industrielle, les gâteaux, les chips, les produits apéritifs et les plats préparés. Mais, leurs teneurs varient beaucoup selon les marques. Les biscuits "premier prix" en contiendraient notamment beaucoup. "En 2006 nous avons analysé les frites de chez McDonald’s. Elles contenaient 16% d’acide gras trans, soit 16 g pour 100 g de frites, c’est énorme", s’exclame Jean-Michel Cohen. Pas de législation Aujourd’hui, faute d’une législation européenne, la mention "acide gras trans" n’est pas obligatoire sur les emballages. Face aux risques sanitaires, les associations de consommateur exigent que cette indication soit mentionnée. Certains pays vont plus loin. Au Danemark, depuis plusieurs années, les aliments ne peuvent pas comporter plus de 2% d’acide gras trans. L’été dernier, New York a banni de ses cafés et restaurants tous les plats contenant plus de 0,5 g d’acide gras trans. "En France, le lobby de l’industrie agroalimentaire est tellement puissant que toute mesure est bloquée. En matière de prévention alimentaire, nous avons pris un retard considérable", conclut le Dr Cohen. * Jean-Michel Cohen est l’auteur de Savoir Manger, Le Guide des aliments 2006-2007, éd. Flammarion.

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